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Les Hommages à ...
Certes il est judicieux de présenter l’historique de ce groupe de grand talent mais signaler seulement qu’à telle date est sorti cet album puis à telle autre un autre sans montrer la teneur de leurs œuvres, ce n’a pas grands intérêts. C’est pour cela que l’on va vous présenter à présent leur éminente et combien somptueuse discographie.
Désolé mais cet album est le Saint Graal de Misanthrope. Ni l’un ni l’autre n’avons l’album des débuts mythiques du groupe : et ce n’est pas faute de le rechercher ! Donc ce sera le seul album pour lequel il n’y aura pas de chronique. Nous vous adressons nos plus humbles excuses. Sophie
Qui peut se vanter d’avoir connu cet album au moment de sa sortie en 1993?! Peu de monde en effet car c’est les débuts de Holy rec. et le premier album de Misanthrope. Et oui en 1993 la scène Metal est tout autre que celle de maintenant. A l’époque tout le monde ne jurait que par Agressor et Loudblast pour la scène française et ignorait cet album. Les style qui faisaient alors rage étaient le Heavy, le Thrash qui était à son apogée, le Death qui n’arrêtait pas d’évoluer et donna naissance au Black et ce qui était à la «mode » en 93 c’est le Grunge avec Nirvana et le Hard rock avec les Guns’N’Roses. Bref les débuts de Misanthrope se noyaient au milieu de la masse. Même le Misanthrope de 93 n’avait rien avoir avec celui de 2004 ; le groupe était composé de S.A.S. de l’Argilière au chant et à la guitare (chose qui changera par la suite en étant plus qu’au chant), les deux frères Moréac (dont il n’en restera plus qu’un seul : Jean Jacques Moréac). Cet album officie dans un Thrash Death mélodique, donc des morceaux savamment dosés entre douce mélodie et gros riffs accrocheurs. En gros, un album qui par sa technicité annonce le futur de Misanthrope. Variation on inductive theories est devenue actuellement un album culte avec Totem taboo par son originalité, son approche nouvelle du Metal et aussi par la rareté, car ils ne sont plus édité ; dommage pour les fans qui ne peuvent se les procurer. Aucune théories pour avoir cet album, la seule variation, c’est qu’il faut patienter pour le trouver. Martin
Et non ce n’est pas le second album de Misanthrope mais tout simplement une rétrospective qui précède Variation on inductive theories. Bizarre de sortir cet album un après le premier, mais avec le recule je pense que c’était voulu pour pouvoir se détacher une fois de plus de l’ensemble de la scène Metal. Miracles : Totem taboo est divisé en trois parties. La première –l’Heautoutimaoumènos – annonce le futur de Misanthrope, 1666… Théâtre bizarre et Visionnaire, avec principalement son morceau « L’érotique courtoise », devenu par la suite culte, où on sent une inspiration de musique classique et théâtrale. La deuxième partie –Evangile- contient que deux morceaux, l’un rejoué en acoustique et traduit en français « Maudit sois-tu soleil » et l’autre un remix de « La démiurge » issu du premier album Variation… La troisième partie comporte des morceaux antérieurs à Variation… tirés sûrement de vieilles démos qui datent de 1992. On y découvre leurs tous débuts dans un Death metal très brutal avec par moment des passages atmosphériques. Donc comme je disais précédemment, on comprend mieux le besoin de sortir un album comme Totem taboo qui annonce une grosse révolution pour le prochain album 1666… Théâtre bizarre de 1995. Je n’ai donc aucun tabou à me recueillir devant le totem qu’est cet album. Malheureusement pour ceux qui ne le possèdent pas, il n’est plus édité comme Variation… et de ce fait le rend introuvable et culte. Martin
Grâce à cet album Misanthrope a pu se faire mieux connaître du public Metal. En effet cet opus est complètement révolutionnaire pour la scène Metal de l’époque car ce qu’il présente est nouveau pour cette année 95 et encore de nos jour puisque aucun groupe n’a pu refaire ce leur style si particulier. 1666…Théâtre bizarre est d’abord un hommage à Molière, normal quand on s’appelle Misanthrope. A l’écoute de 1666…Théâtre bizarre on est complètement sidéré par la profusion d’une musique aussi riche en puissance, technicité et en émotion. Pèle mêle on trouve des morceaux grandioses mais bien différents les uns des autres : « Courtisane syphilitique » avec son ambiance théâtrale, « L’autre hiver » plus atmosphérique, « Aphrodite marine » très envoûtant par la déclaration d’amour qu’il dégage et « Schattengesang » (soit « Le roman noir » en version française) délivre un Metal puissant et speed très sombre. Quand il est sorti, cet album devait être le dernier de Misanthrope, qui pensait avoir tout dit sur le personnage d’Alceste ; surtout avec le dernier morceau « La dernière pierre ». Mais vu le succès qu’eu cet album dès sa sortie et par les tournées que le groupe fit, il en fut tout autre et Misanthrope est toujours là en 2004. Si vous n’avez pas peur du bizarre et que vous aimez Molière, alors entrez dans le théâtre de Misanthrope, vous ne le regretterez pas ! Martin
Misanthrope nous revient en 1997 avec Visionnaire. Cet album est un peu la renaissance du groupe car vu le succès de l’album précédent (qui devait être le dernier), Misanthrope a préféré poursuivre l’aventure et voici donc Visionnaire. C’est un album qui projette Alceste mille ans plus tard sur le devenir du genre humain. Si Misanthrope, par le morceau « La dernière pierre » sur 1666… Théâtre bizarre annonçait la dernière représentation, Visionnaire nous projette plus loin et fait même un clin d’œil à « La dernière pierre » avec « Bâtisseur de cathédrales », symbole de l’emprise du temps sur l’humanité. Musicalement Visionnaire est un album très abouti, un peu moins symphonique, un peu plus Metal. Du coup les morceaux sont plus agressifs mais gardent toujours cet esprit atmosphérique et des textes toujours aussi soignés propre à Misanthrope. Donc un album qui apporte un second souffle de jeunesse au groupe et qu’on retrouve encore sur le dernier album en 2003 (rien qu’avec des morceaux comme « Bâtisseur de cathédrales », « Le silence des grottes », etc.…). Le seul point négatif à mon avis c’est la perte du style de chant si particulier qu’avait S.A.S., c'est-à-dire ce fameux chant « pleurnichard » (ndr : n’est ce pas Sophie !), mais ce qui n’empêche pas la beauté de cet album. Alors même d’ici mille ans Visionnaire n’aura pas pris une ride et la meilleure vision que vous pouvez avoir est celle de vous le procurer. Martin
Dès le premier titre « Misanthrope necromancer » on est interpellé par un riff ultra accrocheur, et la suite est vraiment à la hauteur ! Les riffs sont vraiment excellents, percutants et incisifs. L’alternance avec des solos et des refrains plus mélodiques nous donne un ensemble du plus bel effet. Les textes sont toujours aussi superbes, comme « L’écume des Chouans » qui est particulièrement émouvant et pousse à la réflexion. Ce n’est pas pour rien que les fans s’accordent à considérer ce titre comme l’un des meilleurs du groupe. « Sous l’éclat blanc du nouveau millénaire » est également un titre phare de Libertine Humiliations. S.A.S. de l’Argilière a pleinement comprit le personnage d’Alceste : le Misanthrope de Molière a rarement été aussi bien représenté. Ce titre peut même, par extension, être représentatif de la pensée gothique. La diction de S.A.S. est excellente, ce qui permet une bonne compréhension des textes. De plus les variations de tempos et le changement mélodique donnent vraiment envie de se déchaîner en concert (ndlr. De même que dans ton appart, n’est-ce pas Sophie ?!). Le côté provoc et grandiloquent est encore au rendez-vous. Alors, continuez de nous accabler de vos Humiliations libertines. Encore, et encore, c’est trop bon !!! Sophie
Comme si Libertine humiliations n’avait pas suffit, Misanthrope confirme son talent en nous proposant un superbe coffret contenant Libertine humiliations, les Œuvres interdites qui contient treize inédits et le très appréciable live extrait du Temple of humiliations tour. En ce qui concerne Libertine humiliations je vous renvoie à la chronique établie ci-dessus, puisque la version du coffret n’offre rien de plus. Passons aux choses sérieuses. Les œuvres interdites sont un opus intéressant dans la mesure où se côtoie l’ancien son Misanthrope proche de 1666… Théâtre bizarre ou de Visionnaire et le son beaucoup plus actuel qui s’est révélé avec Libertine humiliations et qui s’est pleinement épanouie dans Misanthrope Immortel. C’est donc un album très varié où le brutal torturé s’entremêle à la plus grande finesse mélodique. Les textes sont toujours aussi intéressants, variés et soignés : « La druidesse du Gévaudan » est un titre intéressant et aux riffs accrocheurs ; « L’érotique courtoise », titre assez étrange où se mêle sensualité, érotisme et un son Metal assez old-school. A présent attaquons nous au cd live qui est intrinsèquement bon, mais qui en plus de cela pour un bootleg a son plutôt honorable, ce qui ne gâte rien. Ce petit bijou m’a donné la plus grande satisfaction. Déjà c’est le seul live de Misanthrope : le groupe n’étant pas du genre à sortir mainte et mainte live ou remix par manque d’inspiration (ndr. Que Within Temptation ne se sente pas visé !!!). A travers ce live on perçoit tout d’abord l’attachement que Misanthrope a développé chez ses fans. En effet, le public est très actif et il se créé une véritable communion entre les musiciens et le public. Il est assez rare de pouvoir ressentir l’harmonie public/groupe à travers un opus live. C’est dire à quel point le groupe a su se créer autour de lui un réseau de fans fidèles et impliqués. Ce live est également accrocheur pour diverses raisons : les titres prennent une nouvelle dimension plus mélodique, notamment sur « Théâtre bizarre » (ce titre est vraiment sublimé dans cette version live). Par des ambiances noires et mystérieuses Misanthrope entoure son public d’une véritable intimité. C’est le genre de live où on oublie d’aller chercher sa bière et où on se laisse véritablement porter par la musique. Les introductions sont superbes et mélodieuses mais ne traînent pas en longueur. Le grandiose de l’ensemble ne nuit pas au dynamisme : on retrouve dans « Humiliations libertines » et « L’écume des chouans » l’insolence brutale propre à ces titres. Je ne vais pas m’appesantir plus longtemps mais j’aimerais quand même insister sur le fait que peu de groupe sont aussi bon en live que sur cd : les groupes de cette trempe, s’appellent Edguy ou Nightwish, alors on peut dire que Misanthrope fait partie des grands du Metal. Sophie
A mon sens l’album le meilleur du groupe. C’est un album parfait !!!! C’est l’œuvre la plus mélodique de Misanthrope. L’harmonie d’ensemble est très réussie, les riffs heavy, très accrocheurs, sont étroitement liés à l’aspect mélodique de l’album. L’omniprésence du clavier donne beaucoup de grâce à de nombreux titres et les solos de guitare sont très bien placés et parfaitement exécutés. De plus les ruptures rythmiques s’effectuent tout en souplesse et donne de l’étoffe à l’ensemble, les accélérations du tempo apportent quant à eux un peu plus de panaches au compos. Autrement dit Misanthrope immortel est, d’un point de vue musical, on ne peut plus réussi. Quant au chant, il est à la hauteur compos. La diction de S.A.S. est excellente, il n’est pas nécessaire de se servir du livret pour comprendre les textes qui sont d’ailleurs toujours aussi soignés (il n’est d’ailleurs pas interdit de jeter un coup d’œil au livret, juste pour le plaisir). On peut également noter les variations vocales, le dandy adapte à merveille sa voix aux paroles. Misanthrope immortel est bourré de single tracks potentiels, c’est dire à quel point cet opus est excellent. Mais je mettrais l’accent sur le titre «Nuit androgyne » pour son originalité. Par ce titre le groupe dévoile une nouvelle facette de son talent : ce titre est une petite merveille de sensualité et de volupté. C’EST ENORME !!!!!!!!!!!!!! Sophie
Ce dernier opus de Misanthrope a débarqué avec un son beaucoup plus agressif et a opté pour des textes sans concession (Alceste a été quelque peu délaissé, mais demeure cependant la vision noire et satyrique de notre société, notamment sur « Sadistic sex daemon » et « Armageddon à l’Elysée »). Cette impression est accentuée par des riffs très rapides, l’emploi de la double grosse caisse et un chant saturé. On retrouve tout de même le son puissant et majestueux propre à la formation, certains titres sont proches de Misanthrope Immortel et ont donc par là même un esprit plus goth (« Conversation métapsychique », « Le romantisme noir », « L’extinction d’une étoile »). Les compos, quand à elle, sont toujours aussi riches avec leurs variations et leurs breaks percutants exécutés avec brio. Les ruptures sont assez souples et les solos très bien placés. Bien sûre les textes sont toujours aussi bien soignés ; Mais est-ce vraiment la peine de le préciser ?! La qualité textuelle étant l’une des marques de fabrique de la formation. Une fois de plus Misanthrope nous offre un fort bon album, techniquement très intéressant, même si certains titres ont délaissé le faste et le grandiose au profit d’un son plus agressif et donc, par là même, plus difficilement accessible. Sophie
Voilà ce dossier terminé, en souhaitant avoir suscité en vous l'envie de vous intéresser sérieusement à Misanthrope et de rejoindre la force hypochondriaque. Nous remercions pour toutes les infos et les oeuvres fournis depuis maintenant une quinzaine d'année : S.A.S. de l'Argilière, Misanthrope et Holy records.
« Attiré par le luxe Passion millionnaire Aime la frivole femme Qui dans la luxure s’évade Séduction obsessionnelle Dévoué aux fleurs du mal Je suis Lucifer en costume de Molière » (Extrait de « Passion millionnaire » in Misanthrope Immortel)
Pour tous ceux qui ne connaissaient pas encore, et à qui nous avons réussi à éveiller un certain attrait pour ce groupe fabuleux qu'est Misanthrope, à vous qui voudrait en savoir un peu plus, nous vous invitons à aller visiter leur page officiel : suivez le lien...
crédits photos : DR; Holy rec.; Yann Muller; Vince; Phil "Chryséis" Déléage.
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